7h30, nous nous retrouvons aux Hauts Infournas.
C’est avec bonheur que je vois Zoé et Eliott se préparer…à eux deux, ils font dangereusement chuter la moyenne d’âge du groupe. Qu’il est simple de rajeunir!
Chacun, à son rythme, rejoint la maison forestière de Subeyrannes. Puis, en suivant le pas lent et majestueux de Christian nous montons vers le col de l’Escalier. D’abord en traversant la forêt de Barbeyroux, ensuite dans un paysage plus minéral après avoir passé le torrent du Merdarel. Fleurs des champs, lys martagon en boutons très serrés, rhododendrons se laissent regarder en toute simplicité, alors que le paysage, lui, se cache sous une brume plus ou moins épaisse qui nous accompagnera longtemps.
Marie et Danièle sont devant, je laisse passer Zoé et Eliott.
Arrivés au col les premiers nous disent qu’Eliott leur à fait voir un chamois, c’est ce qu’on appelle » avoir l’oeil ». Quant aux derniers arrivés ils ont pu, grâce à Christian, entendre deux fois l’aboiement d’un chevreuil.
Être aux aguets… de génération en génération!
Une courte pause au col (2167m) avant d’attaquer le Pic. Et là, ça ne plaisante pas! La montée est rude, d’abord dans l’herbe, puis dans les grès; il me faut regarder où je mets les pieds, là où je peux accrocher les mains pour me hisser… l’effort est récompensé…arrivée au Pic (2440m) avec une vue imprenable… sur les nuages! On ne rit pas, MERCI! Nous devons stimuler notre imaginaire aux noms des sommets égrenés par Christian…Vieux Chaillol, Dévoluy, grde et petite Autanes…
Il nous faudra revenir avec le soleil.
Il est temps de longer la crête et de descendre vers le col du Viallet. D’ailleurs, Danièle nous a réservé une salle à manger; elle a bien fait, nous avons juste le temps de prendre notre repas avant que les premières gouttes nous invitent au départ.
Accompagnés par quelques averses et de l’orage, nous descendons prudemment. Une gentiane de Koch, une touffe de clématites, des lys de st Bruno et tant d’autres bordent les sentier. Un pont insolite en grès et des aiguilles tout aussi surprenantes attirent notre regard…mais sans plus, l’orage gronde!
Nous rejoignons le chemin de ronde du Champsaur, avec une pensée pour Max, la route forestière, Subeyrannes et le parking où les voitures attendent sagement.
Merci à l’animateur.
texte : Chantal Photos : Christian