
Aller jusqu’à St Julien en Beauchêne et entrer dans le village en direction de la Chartreuse. Je n’avais jamais entendu parler de celle-ci et, pour les plus curieux, voici un lien pour en savoir davantage.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Chartreuse_de_Durbon.
Rapidement la route devient un chemin forestier avec de belles ornières. Après avoir dépassé les bâtiments de la colonie de vacances, rouler jusqu’à une aire de stationnement. Là se trouve un panneau informatif sur le brame du cerf qu’Elisabeth nous recommande vivement de venir écouter par une belle nuit d’ automne, ici ou au Col d Agnelles.
Le sentier sur lequel débute cette rando grimpe doucement sous les pins noirs puis les pins verts. Il ne présente aucune difficulté et avec la fraîcheur des arbres on avance sans peine.
La flore garnit le talus exposé au soleil où ancolies, gentianes acaules, cephalentères et trolles s’étalent en de jolis parterres.
On parvient au Col du Pendu et cette appellation m’intrigue. Point de gibet toutefois. Alors rassurés on poursuit vers le Col du Guillotier. Là encore aucun élément pour appréhender la toponymie.


Les hêtres ont été coupés pour être utilisés en bois de chauffage. Ils ont ensuite repoussé avec plusieurs troncs: en « cépée ».
On pose les sacs pour s’installer dans une clairière et déballer les pique-niques dans la bonne humeur. Pendant ce temps, Roselyne nous donne lecture du panneau informatif où on nous explique que les cervidés abroutissent en profitant de la nature. J’ai bien écrit « abroutissent » …Eh oui, nos vaches et moutons broutent mais les cerfs, les biches, etc, abroutissent!

Après cette pause, la marche reprend sur un sentier étroit sous une hêtraie. On avance sur un tapis de feuilles oblongues de couleur marron. En levant les yeux vers la droite, on aperçoit de belles falaises aux rangs de sédiments calcaires bien alignés( le Ranc de Mianoux), tandis qu’à notre gauche, les hêtres masquent et adoucissent une pente qui pourrait perturber les plus sensibles au vertige. Cette hêtraie profite des éboulis de calcaires gélifs qui stabilisent les racines des végétaux et contribuent ainsi au maintien de la bio diversité.



Nous quittons le sentier sous la hêtraie pour rejoindre le chemin forestier qui nous mènera aux bâtiments conventuels sur lesquels on découvre deux panneaux solaires. Les lieux semblent abandonnés, paisibles, propices à la méditation.
Les ruines de la Chartreuse se dessinent sous des mousses qui ont envahi les pierres. Cette vision évoque pour moi les tableaux du peintre Hubert Robert dit Le Peintre des Ruines.

Un grand merci aux organisateurs, accompagnateurs et chauffeurs.
Texte de Joëlle- Photos de Christian et de Roselyne.