Nous sommes 6 à tenter l’aventure Garnesier : 3 filles, 3 garçons, parité respectée !
C’est dans une petite fraîcheur matinale (mais oui…) que nos jambes, pleines d’énergie, se mettent en mouvement sur une piste forestière fort aisée
Dans un vallon reposant nous repérons l’échine du dragon : des bosses rocheuses, arrondies et proches les unes des autres émergent de la prairie.
Annie nous raconte l’histoire du dragon de Garnesier :
Dans un temps très lointain, la tête de Garnesier et la tête des Ormans ne formaient qu’un seul bloc rocheux. Un dragon affamé sortit un jour des entrailles de la terre et commença à grignoter la montagne, créant ainsi sous l’action de ses puissantes mâchoires, deux blocs distincts : la tête de Garnesier à gauche et la tête des Ormans à droite.
Les dieux mécontents voulurent alors punir le dragon en le figeant pour l’éternité. C’est ainsi que l’échine du dragon s’offre depuis des générations et des générations à la vue d’humbles randonneurs.
Très vite, un sentier qui s’élève rapidement donne un rythme plus soutenu avant une marche un peu plus douce entre portions herbeuses et sentiers ONF bien tracés (beaucoup de virages puisque les employés ONF étaient payés au km !).
Tranquillement, nous arrivons au col de Plate Contier où de belles vaches copinent avec le véto du groupe.
Le sentier se fait plus ardu, la chaleur plus pesante.
Arrivée au Pas de l’Agneau, plateau très minéral, vide des falaises, vue saisissante sur le Dévoluy.
Et maintenant nous allons user nos semelles sur la ligne de crête caillouteuse pour atteindre le sommet tant convoité.
Quelques poses contemplatives nous permettent de reprendre notre souffle et il faut quelques fois s’accrocher aux rochers, mais le vol majestueux des vautours nous donne presque des ailes !
Un immense cairn nous attend au sommet. Nous sommes seuls dans cet espace sauvage et un peu intimidant. 2367 mètres d’altitude nous offrent un super panorama 360° sur le Dévoluy
L’heure de la descente ne réjouit personne mais il faut bien s’arracher !
Certains galopent, d’autres assurent à chaque pas…
mais c’est tous ensemble que nous faisons halte prés d’un bassin d’eau fraîche. Au programme, trempage de pieds, éclaboussures, rafraîchissement du cerveau…
Et la descente reprend avec plus d’assurance pour arriver aux voitures vers 16 heures. Eau fraîche et biscuits partagés finissent cette belle journée dans un esprit très convivial.
Texte : Danièle M. Photos Annie et Christian