Amicalement invités par Yves et Patricia qui baladaient déjà en famille dans le Queyras avec Cousine et Cousin, des fidèles de Sentiers 05 se rendirent à Château Queyras, bien décidés à se rafraîchir les pieds dans ce lac de montagne au nom si évocateur, le lac de Souliers, que certains n’avaient encore jamais admiré.
Gégé et moi, ignorant que le gaillard soleil queyrassin avait pour habitude de se lever une demi-heure plus tôt que le paresseux soleil de Savines, arrivâmes benoîtement et inévitablement en retard au rendez-vous !!
Soudés, fraternels, amicaux, sportifs et indulgents, Patricia, ses cousins, Christiane, Marie, Bernadette, Simone, Odile, Juliette, Danielle et son Sac, et bien sûr Yves, notre guide du jour, s’élancèrent sur les chapeaux de roues, retardataires compris, vers la petite route en lacets qui mène au hameau de Souliers, notre point de départ.
Arrivés à Souliers, bâtons, sacs à dos, chapeaux, bobs, casquettes et souliers bien sûr, furent sortis des voitures prestement et nous partîmes, joyeux, alertes, torses bombés, dans des odeurs de crème solaire variées, déjà envoûtés par le charme fleuri et verdoyant des sentiers queyrassins.
Nous randonnâmes de riches prairies en forêts et de forêts apaisantes en riches prairies que s’en était un vrai bonheur pour tous !
Et puis nous prîmes, incontournable, un raidillon bien caillouteux, bien caillasseux, sous un soleil de plomb, qui fît transpirer plus d’un, et même les plus aguerris.
Je crois bien qu’Hugette, la cousine à Patricia, remorquée par moments par son mari, le cousin à Patricia , attentionné et extrêmement sympathique, ne l’oubliera pas.
Une haute moraine bordait cette petite bavante, vestige impressionnant de l’Age glaciaire.
Nombreuses fleurs poussaient dans un sol devenu aride : douces et délicates pensées, grandes et moins grandes campanules jaillissant en clochettes violettes de quelques roches stériles et puis du jaune et puis du rose par ci par là à s’en mettre plein les mirettes !
Et alors là, un vrai miracle, Gégé découvrit une, puis deux edelweiss qui sortaient timidement leurs couleurs veloutées. Et dire que Juju, notre encyclopédie en matière de fleurs, passa devant sans les voir !!!!
Un grand bravo, Gégé, toi qui ne voit jamais le moindre champignon à l’automne….
Enfin, le lac aux eaux pures, de bleu et de vert, miroitant au soleil,
où dans une langue de terre mouillée, s’étaient imprimées, fugaces, les pattes de choucas ou de quelque oiseau venu se désaltérer. Et ça, Juju l’a bien vu et photographié au risque d’en attraper un torticolis de première !!
Les plus courageux ou les nouveaux sur ce site, gravirent un sentier réputé pour la vue surplombante et superbe, notamment sur le Viso, couronnement suprême de cette magnifique journée.
De retour de ce promontoire naturel, les jambes encore tremblotantes, je me suis demandé si ce nom de « Souliers » dont bénéficie ce lac, ne venait pas du fait qu’il valait mieux à la descente, ne jamais quitter ses souliers du regard, ne serait ce qu’un dixième de seconde….
Le casse croûte expédié, le gâteau à l’orange (bio) partagé, les pieds de quelques téméraires agréablement rafraîchis par l’onde lacustre,
nous répartîmes sur un sentier varié, un peu longuet à la queue leu leu, papotant malgré la chaleur.
Ce fut Patricia qui nous dirigea rondement vers nos voitures surchauffées.
Quelques attardés prirent le temps de se réunir sur la terrasse d’un bar dégoté par Gégé pour boire le verre de l’amitié, remercier chaleureusement Yves et Patricia, en espérant qu’une rando nous réunira une prochaine fois avec leurs cousins, dont la compagnie fut très appréciée.
Un grand merci à Annie K. pour le compte-rendu de cette belle journée queyrassine.