Le jour appartenant à ceux qui se lèvent tôt, nous nous sommes retrouvés à 7h30 à la piscine, faisant fi des prévisions météo nous annonçant de la pluie à 15h! 17h 30 elle n’est toujours pas au rendez-vous.
Direction Melve pour le circuit de la tête de Boursier…avec l’IMMENSE espoir de voir des pivoines sauvages.
Tout imprégné de galanterie chevaleresque, Christian nous pose au départ de la rando, alors qu’il reconduit la voiture à l’arrivée 2km plus avant.
Nous montons direction de la Tour carrée, ancienne place d’observation. En nous arrêtant dos au soleil pour regarder la mer de nuages, je dis: « regardez, un arc-en-ciel rond » et Christiane de répondre: » c’est un spectre de Brocken phénomène optique rare que tu fais avec ton ombre. »
La 1ère description du phénomène (Brockengespenst dans la langue de Goethe), se fait fin du XVIIIéme. Il tire son nom d’un sommet de la chaîne de Harz en Basse Saxe le « Brocken » où le phénomène est fréquent. J’ai donc vu mon spectre…apparition effrayante de la mort! Ayant la conscience tranquille, je suis plus émerveillée du spectacle que traumatisée d’avoir vu la mort de si près.
Nous continuons jusqu’à la tour carrée où nous « merdouillons » un peu dans les hautes herbes mouillées pour retrouver le chemin, quand, tout d’un coup …un fantôme apparait… l’effet Brocken? Non, Christian qui nous a rattrapées et nous remet dans la direction du sentier. C’est parti pour La Croix.
Nous sommes venus pour les pivoines quand même…verra, verra pas?
C’est Odile qui voit les 1ères. Exclamation de joie, enchantement, extase…magie, émerveillement…la nature est généreuse. Nous arrivons à la crête et c’est un ravissement. Par centaines elles sont là, encore lourde de la pluie d’hier, ouvertes, en bouton, seule ou en colonie, nous faisant une haie d’honneur à certains endroits, parfois mutines poussant à côté d’un narcisse ou d’une asphodèle au lieu de rester avec leurs congénères. Quel bonheur!
Nous arrivons à la tête de Boursier pour le pique-nique…sous le soleil! Mais avant nous partons deux en exploration pour chercher les fraxinelles. Trouvées! Merci Maurice. N’oubliez pas, les anciens sont des bibliothèques.
Descente rapide, surtout quand on fait un roulé-boulé, avec dans les pins le parfum des terpènes ces huiles essentielles qui se trouvent dans les substances exhalées par les arbres, les phytoncides.
Journée de rêves. Merci à chacun.
Texte : Chtal. H.
Photos : Christian