Le Sommet du Roux

Corinne L. : Nous étions 10 motivé(e)s partis sous la grisaille du ciel, peu habituelle il est vrai.

Christian R. : A 8h du mat, des gouttes de pluie nous accueillent sur le parking. Elles nous accompagneront une grande partie de la randonnée mais sans jamais nous mouiller. Tout au plus elles laisseront quelques traces sur les pierres du chemin mais disparaîtront en quelques minutes tant la température en ce mois d’octobre est douce.

C L : Christian nous a prévenu(e)s : « garder votre souffle, on commence par monter ! ». Le fait est, mais à cœurs vaillants, rien d’impossible et nous sommes bien arrivé(e)s.  Nous nous sommes régalé(e)s les yeux avec les couleurs d’automne même dans les cailloux !

C R : L’échauffement est rapide car la randonnée commence par une route forestière à forte inclinaison. Chacune à son rythme arrive à bout de cette introduction, mais les mollets ont été mis à rude épreuve. Je découvrirai au retour qu’un sentier démarre à mi hauteur mais il n’est ni moins pentu et ni moins caillouteux et le balisage jaune est très ancien.

C L : Nous sommes arrivé(e)s sur la crête que nous avons longée tout du long. Et là nous avons vu 17 Chamois en contrebas. Superbe !

C R : Une pause nous rassemble et un sentier en léger faux plat nous amène jusqu’à l’arête. Le pas délicat promis n’est perçu par personne. Là, c’est la pause « ravito », nous découvrons en contre-bas le village de Rabou. Le retour des gouttes avec des coups de vent nous invitent à repartir revêtus de nos habits de pluie.

C R : La suite consiste à suivre le fil de la crête. A tour de rôle des randonneuses ouvrent le chemin. De sommet en sommet le Roux semble se dérober. Il est toujours plus loin et nécessite un effort de plus alors que l’on croyait avoir fourni le dernier.

Vers 11h30, blottis légèrement en dessous de l’arrête, il fait bon déjeuner au milieu des mélèzes qui viennent de quitter le vert de l’été sans être totalement fauve.

C R : Pour le café, nous abandonnons nos sacs et nous déplaçons quelques minutes pour atteindre le véritable sommet et apercevoir à nos pieds le Col du Roux, avec la Cabrette et sa cabane.

La fraîcheur d’après repas se fait sentir et le retour s’effectuera par le même chemin. Car le circuit initialement annoncé qui consistait à descendre directement dans la pente herbeuse jusqu’aux voitures, est abandonné en raison du temps incertain et des risques de glissades.

Descendre le long d’une arête, faite à la montée ne présente pas de difficulté, si ce n’est le fait de retrouver l’embranchement du sentier qui traverse une petite barre. Chacun y va de ses repères. Il y a un cairn, mais ils sont nombreux. Il faut être à la verticale de l’église de Rabou, mais on est toujours au-dessus de Rabou. Après des hésitations, la vue du sentier qui plonge vers la route forestière confirme l’embranchement.

C L : Après un bon pique nique devant des mélèzes magnifiques, nous sommes reparti(e)s mais vers où ? Christian nous a fait la surprise de nous mettre à l’épreuve de retrouver notre chemin. Après quelques hésitations, nous y sommes arrivé(e)s,et de retour en bas sous quelques gouttes et quelques glissades, sans gravité.

Textes et photos : Corinne L. et Christian R.